Matt Costa - Matt Costa

Alors que tout le monde reconnaissait récemment (et à juste titre) le talent de Jacco Gardner et de Unknown Mortal Orchestra, avec deux productions pop folk 60’s psychédélique du meilleur goût, il en est un qui, sans tambour ni trompette, vient de sortir un amour d’album pop folk dont les racines remontent elles aussi au temps de Woodstock et des hippies, et dont il faut très vite en découvrir la beauté et la grandeur.
Pas vraiment un débutant, Matt Costa a déjà sorti 5 albums. Et c’est donc par la grâce du hasard ou d’une distribution à la hauteur de du talent du garçon que son petit dernier arrive enfin jusqu’à nos oreilles.
Ami de Jack Johnson, (c’est d’ailleurs sur son label, Brushfire Records, qu’il signe la plupart de ses albums), notre californien se présente tout de suite comme un songwriter hyper doué et dont la qualité des chansons, enregistrées pour l’occasion en Écosse en compagnie de membres de Belle & Sebastian, impressionne dès les premières écoutes. Héritier de Lee Hazlewood, Bert Jansch, Todd Rundgren, Townes Van Zandt, Donovan ou encore George Harrison, Matt Costa déploie des trésors de mélodies, des refrains d’une rare authenticité ainsi que des arrangements souvent assez somptueux (piano, cordes, chœurs, orgue, harmonica…), réussissant tout au long de l'album à jongler habilement entre singles pop imparables, ("Early November", "Good Times"), purs moments d’intimité ("Eyes For You") et  balades romantiques ("Clipped Wings", "Laura Lee", "Golden Cathedrals").
Brillant, chatoyant, printanier, ce nouvel album de Matt Costa  est assurément sa meilleure réalisation et sans aucun doute une des plus belles choses entendues au cours de ces derniers mois.

[8.5/10]

Matt Costa : Matt Costa
Label : Brushfire Records
Sortie : 8 février 2013

à écouter sur deezer et spotify