Les meilleurs films de la décennie 2010-2019
Les films des années 2000 c'était Elephant, Le pianiste, There Will Be Blood, L'Assassinat de Jesse James, Memories of murder, Mulholland Drive, Memento... Les grands films des années 2010 seront tout aussi sombres, dramatiques et intenses.
Voici une sélection en 10 titres et même plus...
Boyhood – Richard Linklater
Tourné sur une durée de 12 ans avec des acteurs qui vieillissent au même rythme que leurs personnages, Boyhood raconte l’évolution d’une famille sur cette même durée, entre divorce, remariages, déménagements et crise d’adolescence. Une saga familiale de 2h45 bouleversante et dans laquelle on ne s’ennuie pas une seule seconde malgré l’apparente banalité des choses qui se déroulent sous nous yeux. Un petit miracle de cinéma qui renvoie au spectateur mille questions sur le temps qui passe, la vie, les enfants, l’amour. Un très beau moment de cinéma.
Leviathan – Andrey Zvyagintsev
Léviathan, film noir et désespéré, nous plonge dans une Russie provinciale contemporaine gangrénée par la corruption. La mise en scène est fluide, la photo splendide, offrant des séquences magnifiques comme cette scène finale terrifiante où l’on assiste à la destruction quasi en temps réel de la maison du personnage principal. Le film a reçu le prix du scénario à Cannes mais aurait pu tout aussi bien recevoir le prix de la mise en scène.
Zero Dark Thirty – Kathryn Bigelow
Véritable film enquête, "Zero Dark Thirty", repose en grande partie sur les frêles épaules de Maya (Jessica Chastain), une femme tenace et sûre d’elle, dont l’instinct et la perspicacité vont la conduire au repère de Ben Laden. Mais "Zero Dark Thirty" c’est aussi un film virtuose, d’une grande maîtrise formelle, brillamment dialogué, dont le point culminant se situe évidemment dans la scène de l’assaut final, qui met pour ainsi dire le spectateur "embeded" dans la mission, le tout mis en scène et filmé de manière magistrale avec une intensité dramatique assez impressionnante. Un film passionnant n'esquissant jamais le moindre jugement moral sur ce qu’il montre à l’écran.
Une séparation – Asghar Farhadi
Sur un scénario brillant, d’une habileté incroyable, digne d’Alfred Hitchcock, Asghar Farhadi met en place ses personnages comme des pions sur un jeu d’échecs. Après 2h00 de dialogues très intenses, on ressort de ce film totalement étourdi, épaté et un bluffé par une telle maîtrise formelle qui a le mérite de ne jamais se voir ou d’en faire trop. C ‘est aussi la marque des grands réalisateurs.
Take Shelter – Jeff Nichols
Sans être forcément bouleversant, Take Shelter se présente comme une carte postale de l’Amérique rurale sur fond de crise économique et de drame familial ; un mélo fantastique extrêmement sensoriel et bluffant de bout en bout. (critique)
Le Loup de Wall Street – Martin Scorsese
Un film complément dingue signé par un vieux monsieur de 71 ans mais qui pourtant n’a jamais semblé aussi en forme. Un pur film de Scorsese, à la hauteur de quelques chef-d’œuvre de sa filmographie que peuvent être "Casino" ou "Les Affranchis"… De Niro en moins, Di Caprio en plus. (Critique complète)
Parasite – Joon-ho Bong
Immense cinéaste coréen, Bong Joon Ho s’ approche véritablement de la perfection avec Parasite, récompensé de la Palme d’or à Cannes en 2019. On y trouve tout ce qu’un amateur de cinéma peut apprécier et tout ce qui fait un grand film : mise en scène, jeu de acteurs, caractérisation des personnages, dialogues, travail sur l’espace et la temporalité, scénario diabolique et hautement jouissif, etc… après autant de brio on peut affairer que Bong Joon Ho est désormais l’égal d’un Scorsese ou d’un Tarantino… avec le discours politique en plus.
Manchester by the Sea – Kenneth Lonergan
Construction intelligente, acteurs magnifiques, histoire bouleversante, Kenneth Lonergan signe un mélodrame sans gras et à l’émotion juste. Un film sur le pardon, la douleur, la culpabilité sans une once de jugement, ni de morale ou de rédemption.
Harmonium – Kôji Fukada
A la fois huis-clos familial et thriller psychologique ultra efficace, Harmonium est un film profondément dérangeant mais aussi bouleversant. Sa mise en scène simple et précise, son sens du cadrage, son goût pour la symétrie et cette histoire une des grandes réussites de 2017. [Lire la critique]
The Grand Budapest Hotel – Wes Anderson
Le meilleur film de Wes Anderson à ce jour. Avec un style et yen maîtrise absolue, le réalisateur de Fantastic Mr. Fox de nous plonge dans un univers de bande dessinée plein de couleurs, de motifs et de trouvailles visuelles. Une véritable oeuvre d'art autant narrative que picturale.
Viennent ensuite :
Trois souvenirs de ma jeunesse – Arnaud Despleschin (2015)
Joker – Todd Phillips (2019
Interstellar - Christopher Nolan (2014)
The Social Network - David Fincher (2010)
Des hommes et des dieux - Xavier Beauvois (2010)
The Tree of Life - Terrence Malick (2011)
Spring Breakers – Harmony Korine (2013)
Dallas Buyers Club – Jean-Marc Vallée
Love & Mercy : La Véritable Histoire de Brian Wilson des Beach Boys - Bill Pohlad (2015)
A Most Violent Year - J.C. Chandor (2014)
Carol - Todd Haynes (2016)
Dogman - Matteo Garrone (2018)
Les pires films de la décennie : les produits Disney / Marvel