Train Dreams : Un bûcheron face à l’immensité de la nature
Train Dreams retrace la vie rude d’un bûcheron au début du XXᵉ siècle. Présenté à Deauville, Un film doux et contemplatif, à voir sur Netflix.
C’est souvent en fin d’année que l’on découvre les meilleurs films sur Netflix. La preuve encore une fois avec Train Dreams, signé Clint Bentley et présenté au dernier Festival du film américain de Deauville.
On suit la vie d’un bûcheron, du début du XXᵉ siècle jusqu’au milieu des années 50. Un homme taiseux, incarné par Joel Edgerton, à qui la vie ne fera aucun cadeau. Pour nourrir sa famille, il enchaîne les grands chantiers de déforestation, sciant et abattant d’immenses arbres, toujours avec ce risque permanent de se prendre un tronc ou une branche sur la tête et d’y laisser sa peau.
Très vite, on est plongé dans les grands espaces du Nord-Ouest américain, du côté de l’Idaho, avec ses montagnes, ses forêts, ses rivières et ses voies ferrées.
Comme chez Terrence Malick, auquel on pense dès les premières images, on retrouve ce goût pour la nature, montrée dans toute sa beauté, son immensité, bien plus forte que tout le reste. On retrouve aussi le souci de montrer le temps qui passe, la mélancolie des hommes, les éléments naturels…
C’est beau, doux, contemplatif. Il faut se laisser porter par l’ambiance, son côté crépusculaire, accepter qu’il ne se passe pas grand-chose, avancer au rythme des saisons et des intempéries.
On suit le parcours de cet homme malmené par l’existence, qui continue de s’accrocher à la vie malgré la douleur et la solitude, trouvant dans les petits gestes du quotidien quelques raisons de se réjouir.
Un film épuré dans son scénario mais riche dans ce qu’il montre : visuellement très soigné, poétique, pudique, porté par une magnifique photographie. Un réalisateur à suivre, assurément.
❤❤❤
Durée : 1h 43min
Sorti le 21 novembre 2025 sur Netflix
