La femme qui en savait trop : un hommage aux femmes iraniennes
Nader Saeivar signe avec La Femme qui savait trop un film politique et engagé. Porté par une héroïne marquée par la répression, il rend hommage aux femmes iraniennes qui continuent de défier le régime au péril de leur vie.
Le titre du film est peut-être un peu trop vendeur, voire trompeur. On ne peut pas vraiment parler d’un thriller ou d’un suspense hitchcockien dans La Femme qui savait trop. Cette femme, Arlan, est une professeure de danse à la retraite, ancienne militante emprisonnée par le passé pour avoir lutté contre le gouvernement iranien, et qui va tenter de dénoncer un crime aux autorités.
Disons-le tout de suite, ce film n’a peut-être pas la force et la puissance des récentes productions iraniennes, qu’il s’agisse des films de Saeed Roustaee, Mohammad Rasoulof ou Jafar Panahi, ce dernier ayant d’ailleurs collaboré avec le réalisateur Nader Saeivar sur ce projet.
Comme la plupart des films iraniens, il s’agit d’une œuvre politique qui dénonce un système corrompu où les droits des femmes sont encore réduits à peu de choses. Ici, le combat des femmes face aux violences perpétrées par des hommes tout-puissants – qu’ils soient maris ou forces de l’ordre – est au cœur du récit.
Le film apparaît ainsi comme un hommage aux femmes qui tombent sous les coups de ces hommes, prêts à tuer pour les réduire au silence. Et d'ailleurs, le générique de fin ne laisse aucun doute quant au message véhiculé par le film : il reprend des images tournées dans la rue, avec des téléphones, montrant des femmes iraniennes s’exposant sans voile, dansant et chantant au péril de leur vie. Certaines d’entre elles, pour la plupart dans la vingtaine, ont été assassinées pour avoir osé défier le régime tyrannique iranien.
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1h40 min · en salle depuis le 27 août 2025