Les derniers jours de l’apesanteur : Fabrice Caro retrouve ses 18 ans

Voici un roman nostalgique et drôle, dans lequel Fabrice Caro revisite avec tendresse et humour ses années lycée. Les derniers jours de l’apesanteur est un pur régal !

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Les derniers jours de l’apesanteur. Un titre assez énigmatique pour un roman finalement très simple, très accessible... et peut-être bien le meilleur à ce jour signé Fabrice Caro !

Ceux qui ont lu ses précédents romans le savent : le garçon aime raconter des histoires où il mélange humour absurde, personnages lunaires et situations ubuesques, au point que c’est devenu une véritable marque de fabrique. Fabrice Caro a un style qu’on reconnaît dès les premières lignes, et qui catonne aussi bien en BD qu’en littérature.

Dans ce nouveau roman, il nous replonge dans son année de terminale, quelques mois avant le bac. On y suit une poignée d’ados, dont Daniel, le narrateur et personnage principal, à la fin des années 80, quand le Top 50 servait de baromètre musical, que Michel Sardou et Johnny Hallyday faisaient la une de Télé 7 Jours, et que les filles du lycée s’appelaient Béatrice, Valérie ou Stéphanie.

En un peu plus de 200 pages, Fabrice Caro nous replonge dans cette époque forcément pleine de nostalgie pour les filles et les garçons (comme moi) nés au début des années 70.

Au début du roman, Daniel et ses copains de lycée ne parlent que d’une chose : la mort de Nicolas Morin, tué dans un accident de voiture. Un garçon que personne ne fréquentait vraiment, mais pour lequel, soudain, tout le monde  découvre qu'il a une anecdote à raconter. En quelques pages, Caro donne le ton : il parvient à raconter un drame, un événement totalement tragique, en y insufflant une légèreté et une malice qui rendent le récit presque drôle.
Plus tard, un autre garçon disparaît mystérieusement, laissant libre cours à toutes les supputations et à tous les fantasmes, donnant lieu, là encore, à des passages désopilants.

Plus que l’intrigue, presque policière, mais somme toute assez secondaire, c’est la manière qu’a Caro de raconter la vie de ses adolescents qui régale. Grâce à son écriture si singulière, il transforme des instants de vie anodins en moments de bravoure inattendus.

Caro nous offre là un roman jubilatoire du début à la fin, criant de vérité et de vécu, rempli de situations cocasses et truculentes, le tout porté par un humour et un sens du récit et de l'anecdote qui ne faiblissent jamais.

On dévore les 200 pages en un rien de temps, heureux de revivre nos 18 ans, de constater qu’on avait à peu près tous les mêmes centres d’intérêt, les mêmes désirs, le même genre de copains, les mêmes émotions.
Bref, si vous cherchez un feel-good roman, Les derniers jours de l’apesanteur fera largement l’affaire. Avec celui de Thomas VDB (Fiascorama), c’est tout bonnement le livre le plus drôle que j’ai lu cette année.

❤❤❤❤

Editeur : Gallimard / collection Sygnecarocaro
140 pages, 20€ - Date de parution : 14 août 2025

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