Connemara : un film qui manque d’âme
Le Connemara d’Alex Lutz peine à retrouver la profondeur et les nuances du livre. Derrière l’interprétation solide de Mélanie Thierry et Bastien Bouillon, le film reste trop en surface et manque d’émotion.
On connaît la chanson : les romans sont presque toujours meilleurs que leurs adaptations. Dernier exemple en date avec Connemara, adapté du roman de Nicolas Mathieu, paru en 2022. Un livre dans lequel je connaissais par coeur les lieux décrits. Dans le film d’Alex Lutz, la référence à Épinal est très peu présente : à peine quelques plans sur la ville. Il y a évidemment le club de hockey sur glace, incontournable dans la cité des images et central dans le livre.
Autant le roman apportait nuances et détails à la construction de ses personnages, à la description de leur vie et de leur environnement, autant le film reste très en surface. Il ne parvient jamais à faire dialoguer passé et présent, comme c’était le cas dans le livre, sans doute la faute à un montage que j'ai trouvé peu inspiré.
Si le début du film se révèle plutôt intéressant, l’ennui nous gagne assez vite. La mise en scène d’Alex Lutz finit par agacer, avec ses gros plans systématiques qui, certes, mettent en valeur le jeu de Mélanie Thierry et Bastien Bouillon, mais deviennent rapidement étouffants et artificiels.
Quant aux personnages secondaires, ils sont souvent à peine esquissés. L’histoire se concentre presque exclusivement sur la relation entre Hélène et son amour d’enfance, Christophe, incarnés de manière assez brillante, reconnaissons le, par Mélanie Thierry et Bastien Bouillon.
Mais malgré tous les efforts consentis par les deux acteurs et le réalisateur, le film ne se révèle malheureusement jamais vraiment touchant.
❤
Durée : 1h47
Date de sortie en salles : 10 septembre 2025