The Brutalist : pas le chef-d'oeuvre annoncé
Ponctué de quelques scènes impressionnantes, The Brutalist est un film beaucoup trop long et qui dégage au final une impression de lourdeur assez dommageable.
Le problème avec ce genre de film, c’est qu’on a tout lu et tout entendu à son sujet avant même de l'avoir vu, et que, forcément, dans ces cas-là, on risque plus d’être déçu qu'autre chose. Mais tant pis.
Durant plus de trois heures (plus un entracte dont je cherche encore l'intérêt), on va suivre le destin d’un architecte, formé au Bauhaus, rescapé de la Shoah, débarquant à New York et qui va accepter de construire pour un riche mécène un édifice monumental.
L’accomplissement de toute une vie ?
Pas vraiment, puisque notre ami László Tóth (Adrien Brody) va connaître les pires tourments dans ce pays dont il attendait sans doute trop et qui ne va pas lui faire de cadeau.
Disons, pour commencer, que le film est infiniment long. Deux heures auraient amplement suffit pour raconter ce rêve américain qui tourne au cauchemar.
Dès les premières minutes, on sait que l’on a affaire à un cinéma peu accueillant, assez austère même, à l’image de ce courant architectural qu’est le Brutalisme.
En fait, rien n’est vraiment aimable dans ce film. Des personnages aux décors, en passant par le destin de László, tout vous refroidit un peu plus au fil des minutes.
Même s’il est assez impressionnant par certains aspects, The Brutalist peut aussi se montrer lourd et ennuyeux à de nombreux moments.
Bref, rien de bien spectaculaire dans ce film sans doute trop ambitieux, et ceux qui évoquaient There Will Be Blood, de Sergio Leone, de Cimino et du nouvel Hollywood peuvent aller rhabiller, car Brady Corbet, cinéaste aussi respectable soit-il, n’a pas (encore) le talent pour prétendre à une telle comparaison… mais ça peut venir. En tout cas il a de l’ambition ce garçon !
❤❤
Durée : 3h 34min
Dates de sortie en salle : 12 février 2025