Vu au cinéma en 2015 : épisode 2

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Petite revue en accéléré des films de ce début d’année 2015 avec au programme : Snow Therapy Foxcatcher, Kingsman,  L'Interview qui tue ! et Birdman. Une sélection qui ne restera pas dans les mémoires.

snow-therapy-affiche Vu au cinéma en 2015 : épisode 2Snow Therapy - Film de Ruben Östlund
Pris de panique face à une avalanche, un père décide de s’enfuir plutôt que de protéger ses enfants. Un acte lourd de conséquences, puisque suite à cet aveu de faiblesse, petit à petit le couple va se déliter.
Dans une forme assez austère mais néanmoins assez belle, avec de plans très soignés, le danois Ruben Östlund signe un film qui aurait pu être passionnant mais finalement assez peu convaincant avec des séquences trop longues et un propos auquel on a bien du mal à adhérer. La faute à des séquences dialoguées qui tombent souvent à plat et à des personnages pour lesquels on ne ressent jamais la moindre empathie. Un film ni drôle, ni caustique, ni attachant.  [4.0]

foxcatcher-affiche-mini Vu au cinéma en 2015 : épisode 2Foxcatcher - Film de Bennett Miller
Un milliardaire solitaire décide d’accueillir chez lui, dans son gymnase personnel, deux lutteurs afin de les entrainer pour les prochains JO., Foxcather n’a pas grand chose à montrer ni raconter malgré sa mise en scène primée lors du Festival de Cannes 2014. Un film aussi désincarné que ses personnages, insaisissables, et dont aucune évolution véritable n’est à noter durant plus deux heures. Steve Carrel, tant apprécié habituellement, est ici grimé avec un faux nez assez ridicule. Quant à Channing Tatum, on se demande encore ce que le cinéma hollywoodien peut bien lui trouver. Sans affect, sans émotion, sans surprise, Foxcather s’avère au final être un film d’un ennui abyssal. [4.0]

kingsman-affiche-mini Vu au cinéma en 2015 : épisode 2Kingsman : Services secrets - Film de Matthew Vaughn
Mélange de James Bond, de Sherlock Holmes et de Chapeau melon et bottes de cuir sous amphétamines, Kingsman est film auquel on ne demandera pas autre chose que de nous un faire passer un agréable moment. Chose qu’il réussit plutôt bien sous la conduite du réalisateur de Kick-ass qui nous avait montré, notamment avec le premier volet, qu’il était surtout très à l’aise derrière la table de montage. Avec un mélange d’humour british et de cinéma d’action très rythmé, il réussit là un divertissement soigné, ultra référencé, mais qui a un peu tendance à vouloir en faire de trop. Si l’ironie est bien présente, à travers un mélange d’humour et de violence pas toujours très digeste, elle n’a pourtant pas la subtilité de celle que l’on peut apprécier par exemple chez Tarantino, la faute sans doute à un scénario un peu trop léger aussi. [6.5]

interview-qui-tue-affiche Vu au cinéma en 2015 : épisode 2L'Interview qui tue ! - Film de Evan Goldberg et Seth Rogen   
Un journaliste un peu débile et son producteur aux dents longues décident de partir en Corée du Nord pour interviewer le dictateur local. Pour ceux qui connaissent et apprécient l’humour de Seth Rogen et de sa bande, L'Interview qui tue sera sans grand surprise. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, le film n'est pas seulement une charge contre la dictature coréenne,  mais se veut plutôt être un satire délirante, souvent drôle et cocasse des médias américains, souvent avides de scandales, de scoops et de révélations en tout genre, et qui sont prêts à toutes les bassesses pour les obtenir. C ‘est rythmé, c’est trash, c’est plein de trouvailles. Bref, on passe un agréable moment.  [7.0]

birdman Vu au cinéma en 2015 : épisode 2Birdman – Film de Alejandro González Inárritu
Avec Birdman, Inárritu change de registre et de style mais son cinéma continue inlassablement de faire polémique. Car oui on peut adorer et détester Birdman pour bien des raisons. Mais une chose est sûre, ce film ne peut laisser indifférent tant par sa forme que par son contenu. Pour ma part, ce film m’a passablement agacé, puis très vite fatigué par son côté ultra démonstratif, grande gueule, cliché, tape- à-l’œil… bref, tout ce que je déteste dans la vie et chez les gens en général. Difficile alors d’apprécier ce salmigondis de banalités à propos de l’art, de la critique, des acteurs, du cinéma et du théâtre. Un film qui est partout et nulle part à la fois, un film qui file le tournis et duquel on a bien du mal de ressortir quelque chose de précis. [3.0]

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