"Le théorème de Marguerite" ou La solitude des nombres premiers

C’est toujours un petit exploit que de réussir à captiver en abordant un sujet où le spectateur n’y comprend rien ou presque. Cet exploit, la réalisatrice Anna Novion l’a réussi dans son 3e film, Le théorème de Marguerite.

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Car si l’on y parle et écrit beaucoup de formules mathématiques, heureusement, ce n’est pas ce qui intéresse le spectateur en premier lieu. Non, le sujet central, c’est Marguerite, une jeune femme, extrêmement douée, renfermée et peu sûre d’elle, qui décide sur un coup de tête d’abandonner sa thèse. Une rencontre fortuite va lui permettre de se reconstruire en partie et envisager la vie sous un jour quelque peu nouveau pour elle.

Dans un schéma narratif assez classique, souvent propre au récit d’apprentissage, on suit donc le parcours de Marguerite dans le 13e arrondissement de Paris, où vit une forte communauté chinoise, et dans laquelle elle va se fondre en participant à des parties de mah-jong clandestines, histoire de gagner un peu d’argent.

Pour ce troisième long-métrage, Anna Nouvion réussit grâce à une belle mise en scène à nous captiver, à la fois pour ses personnages mais aussi par ce qui les relie, à savoir la passion quasi obsédante des mathématiques.
L’actrice Ella Rumpf porte quasiment à elle seule le film en endossant le rôle d’une jeune femme fragile et troublante, en décalage avec le monde qui l’entoure.

Un joli film, qui manque peut-être un peu de mystère et de surprise mais qui, en tout cas, confirme le talent de la réalisatrice Anna Novion, tout comme celui de son actrice principale.

❤❤

Durée : 1h52 - en salles le 1er novembre 2023

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