Mad Men, saison 4 - la critique

Mad-Men-season-4 Mad Men, saison 4 - la critique

A l’issue de la saison 3, on avait laissé Don Draper en plein changement. Il divorçait d’avec sa femme Betty et voyait l'agence de publicité Sterling-Cooper en pleine restructuration, évoluer vers une association Sterling-Cooper-Draper-Pryce. C’est donc en 1964, dans une époque de mutation, un poil plus fun, plus sweet 60’s que l’on retrouve notre petite équipe de publicitaires en costard-cravate, rassemblés dans de nouveaux bureaux dans lesquels les rapports de hiérarchie semblent s’être peu à peu atténués, avec pour chacun de nouveaux statuts et de nouvelles ambitions.
Pendant que la blonde et froide Betty, de plus en plus aigrie, et attachée à des valeurs d’une autre époque vit une nouvelle relation, Don, lui, retrouve sa liberté, habite un petit appartement sombre du centre ville, fume, picole et drague, et vit des heures difficile. Et derrière son style impeccable,  son côté sur de lui, on découvre un Don Draper plus mélancolique que jamais, toujours poursuivi par son passé et devant faire face à ses responsabilités de père divorcé, et en même temps de créatif dans un milieu de la publicité qui commence à connaitre la crise.  Pas facile, d’autant que de nouvelles épreuves attendent le beaux Don.
Totalement bouleversante et sidérante de beauté, à l’image des grands mélos du cinéma des années 50/60 plein de couleurs pétantes, cette saison 4 s’avère être la plus réussie de la série à ce jour. D’un point de vue formel, d’abord, Mathiew Weiner atteint la perfection, réussissant parfaitement à nous faire sentir le changement d’époque, non seulement dans les décors, toujours aussi précis, mais aussi dans les attitudes, dans les thèmes évoquées (l’avortement) ou simplement dans les petits détails du quotidien (un billet de concert pour les Beatles). Ensuite, dans les dialogues et dans la dans mise en scène, plus fluide que jamais et qui colle à la perfection avec l’aspect sombre et dépressif de cette nouvelle saison.
Si Don reste au centre du récit, on sent les femmes prendre du galon. La plantureuse rousse Joan n’est plus la maîtresse secrétaire de Roger Sterling, quant à la délicieuse Peggy Olson (Elisabeth Moss toujours aussi impeccable), elle prend de plus en plus d’importance dans la série et dans l’entreprise, avec un personnage qui évolue au fil des années, prenant de plus en plus d’assurance, autant dans son apparence physique que dans ses attitudes ou ses décisions en tant que femme. Le rapport qu’elle entretient avec Don Draper étant sans doute une des clés, et une des choses les plus réussies, de cette saison.
Il y a aurait sans doute encore des tas de trucs à dire sur cette saison 4, mais une chose est sûre, Matthew Weiner a frappé un grand coup avec ces 13 nouveaux épisodes d’une intensité mélodramatique remarquable, pour ce qui constitue à ce jour la saison la plus sombre (divorce, alcoolisme, maladie, crise de le pub...)  d’une série qui n’en finit pas de grandir.

[9/10]

Mad men saison 4
13 épisodes - AMC
Série créée par Matthew Weiner en 2007
Avec Jon Hamm, Christina Hendricks, John Slattery, January Jones, Elisabeth Moss, Rich Sommer....
Saison diffusée sur canal+ en septembre 2011

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